Futuribilia

 

Futuribilia
Montréal 1966-1968
Environnement de l'ère spatiale, il fait partie des origines du cybermonde et a amorcé une authentique démocratie participative. Oeuvre totale qui a démocratisé l'art.

L'environnement c'est une sculpture qui se déploie, qui s'agrandit pour devenir architecture éphémère, voire urbanité. Capter les potentialités humaines habitant ces sites et les mettre en action à travers des expérimentations continues, voilà le but ultime. À l'intérieur de ces espaces-temps, le participant devient donc cocréateur. Il fait œuvre en devenant sculpture en action, sculpture vivante au cœur d'une création où le processus est privilégié.

Première cyberplanète à l'échelle mondiale, elle a exprimé en formes, couleurs et images, les grandes découvertes scientifiques du XXe siècle : la relativité, la mécanique quantique et la téléportation. Les visiteurs sont accueillis par un robot qui les appelle par leur prénom et qui dialogue avec eux; ils manipulent des objets virtuels et interagissent avec des sculptures cybernétiques, un simulateur de vol cosmique, un véhicule interplanétaire. Un radeau nommé « Trans-ère » nous fait vaciller sur les courbures de l'espace. Un écran de téléportation propulse et à la fois dissèque les êtres et les choses qui l'entoure. Des particules d'espace cosmique sont projetées sur les participants, durant qu'un robot mange des bonbons et qu'un autre traverse les murs. Un humain transparent gît dans un couloir métallique, tentant de communier à d'autres univers. Avant de quitter les lieux, on signe son nom sur un écran aux horizons multiples, tentant d'atteindre un crayon en état d'apesanteur, etc. Il est ici question de désinstitutionnalisation du monde de l'art, par le fait que Futuribilia soit présenté dans mon atelier.


Futuribilia de Maurice Demers 1969.
Film Jacques Giraldeau (ONF)
Sons de l'environnement : Gaëtan Desbiens

 


Futuribilia de Maurice Demers 1966-68.
Film Jean-Jacques Liard
Sons : Gaëtan Desbiens